530 entreprises dévoilent leurs solutions pour refonder l’économie à l’échelon des territoires, y créer de nouveaux emplois et garantir à chacun-e une place dans la société.
Elles proposent aux acteurs volontaires de s’emparer de ces solutions et les essaimer !
Découvrez ici ces innovations et les entreprises du réseau COORACE qui les ont initiées !
Lors du congrès Coorace des 22 et 23 Novembre 2016, le premier village des solutions est né : Il représentait physiquement, sous forme de stands et de conférences, l’ensemble des innovations présentes sur nosterritoiresontdelavenir.org
Suite au congrès, de nombreux retours positifs nous ont étés communiqués. Tout en faisant rayonner les innovations auprès de nos adhérents le village a également entretenu une dynamique partenariale et facilité le contact et les échanges entre acteurs économiques.
COORACE, c’est un réseau de 530 entreprises militantes réparties dans toute la France.
Les entreprises COORACE partagent une même vision de société, celle d’une société solidaire et intégrante, reconnaissant la valeur et la richesse de chacun-e en tant que citoyen-ne et acteur-trice des échanges économiques et sociaux.
Elles interviennent dans de nombreux secteurs et y développent des activités extrèmement variées. Mais, toutes se retrouvent autour d’un même projet : l’émergence à l’échelon des territoires d’un nouveau modèle de développement économique, solidaire et durable, créateur de richesses et d’emplois pour toutes et tous.
Ces entreprises s’inscrivent dans l’économie sociale et solidaire. Elles sont plus particulièrement issues du champs de l’insertion par l’activité économique, un secteur qu’elles ont contribué à construire.
Ces entreprises se sont dotées d’une fédération composée d’un COORACE national et de 17 COORACE régionaux. Elles disposent également d’un organisme de formation, COORACE Formation.
Les missions de la fédération :
Des solutions qui montrent que l’exclusion du marché du travail n’est pas une fatalité et que chaque personne peut participer à construire l’économie et la société de demain !
Une alternative à la prison, fondée sur le travail
Dans l’Ariège, à Le Peyrat, BATI + coopère depuis 2009 avec le Ministère de la Justice. Elle embauche en accord avec ce Ministère des personnes placées sous-main de justice, soit en alternative à une peine prononcée, soit en placement extérieur, pour des personnes notamment issues de la Maison d’Arrêt la plus proche (Maison d’arrêt de Foix). BATI + propose du travail à ces personnes dans le bâtiment (gros œuvre - démolition, construction - et second œuvre - plomberie, électricité, pose de revêtements de sol, isolation, peinture-). Durant toute la durée de leur passage à BATI +, les personnes ainsi salariées sont suivies par un ou une conseillère qui travaille en collaboration étroite avec le SPIP (Service pénitentiaire d’Insertion et de Probation). Pour aller plus loin, en 2016, BATI + entend proposer aux personnes sortant de prison 4 logements temporaires, rénovés par ses soins sur le site du siège social de BATI +.
En savoir plus : BATI + est un Atelier et Chantier d’Insertion. Cette structure est donc dite d’insertion par l’activité économique. Les personnes qu’elle accueille et embauche sont salariées dans le cadre de CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion). La personne qui assure le suivi est conseillère en insertion professionnelle.


Un baluchon de performances et des emplois !
Baluchon, c’est d’abord une idée ingénieuse : créer une activité dans la restauration, un secteur en tension qui ne demande qu’à recruter, en permettant aux salarié-e-s d’entreprises de rapporter à la maison des repas livrés sur leur lieu de travail. Bingo ! Chaque jour, jusqu’à 1 000 petits plats sont cuisinés avec des produits frais et locaux pour être distribués en Ile de France ! Pour satisfaire sa clientèle exigeante, l’entreprise mise sur la qualité. Elle s’est donc fixée des critères de performance élevés. Dans le même temps, l’entreprise relève le défi d’accompagner et former en cuisine une majorité de personnes éloignées du travail, habituées aux contrats précaires, ou décrocheurs scolaires, pour qui la restauration est une opportunité professionnelle mais qui n’ont jamais cuisiné ! Car la vocation de Baluchon c’est avant tout l’emploi ! L’entreprise est claire à ce sujet : elle mise sur le dynamisme des quartiers d’affaires où se situe sa clientèle pour en créer dans son propre quartier, celui de la cité Marcel-Cachin de Romainville, en Seine-Saint-Denis ! Pari tenu. L’entreprise, avec un chiffre d’affaires annuel de 1,4 millions d’euros, a déjà créé en 2 ans 38 emplois pérennes !
En savoir plus : Baluchon est une entreprise d’insertion (EI). Elle relève donc de l’insertion par l’activité économique. Les salarié-e-s de l’entreprise bénéficient non seulement d’un encadrement soutenu durant leurs heures de travail, mais également d’un accompagnement socio professionnel et de formations en marge leur permettant, à l’issue de leur passage dans l’entreprise, de trouver un emploi pérenne.
Coder dans les quartiers : le pari gagnant du PoleS
Installé au cœur du quartier de la Caravelle, un quartier populaire de Villeneuve la Garenne (92), LePoleS y a créé en 2015 une école du web pour des jeunes issu-e-s des quartiers. Objectif : leur apprendre à coder et leur donner une chance de devenir les acteurs-trices du numérique de demain. L’école du web a été développée dans le cadre d’un chantier d’insertion numérique de 10 mois, à raison de 35 heures hebdomadaires. Résultats ? Une première promotion de 14 jeunes dont 10 sont désormais titulaires d’une certification d’intégrateur-trice et développeur-euse web prêt-e-s à investir les métiers du numérique et l’économie de demain !
Aujourd’hui l’heure est à l’essaimage. Car en février, le projet « Ecoles du Web dans les Quartiers », construit par LePoleS sur le modèle expérimenté avec succès, a obtenu la labellisation « Grande Ecole du Numérique » décerné par le gouvernement. Six collectivités franciliennes, dont Villeneuve-la-Garenne, sont labellisées Grande Ecole Numérique et partenaires pour implanter ces écoles dans des quartiers populaires. L’objectif à moyen terme : proposer une école du web par département en Ile-de-France.
Et LePoleS, dans un souci de promotion de la citoyenneté qui lui est chère, met désormais son savoir-faire numérique au service du collectif citoyen des Pas Sans Nous !
En savoir plus sur LePoleS : c’est un groupement d’entreprises solidaires issu du champ de l’insertion par l’activité économique. Il intègre une entreprise d’insertion et 3 chantiers d’insertion qualifiant. Toutes ses actions sont centrées sur l’amélioration de l’accès à l’emploi des populations des quartiers prioritaires, particulièrement touchées par la pauvreté, la disqualification sociale et le chômage. LePoleS est aujourd’hui le 1er employeur de la Caravelle et le 15ème de la ville qui compte 19% d’actif-ve-s inscrit-e-s à Pôle emploi, soit le double de la moyenne du département des Hauts-de-Seine.
Pour EMCP : l’emploi, il faut que ça roule !
EMPC (Etre Mobile C’est Permis) est parti d’un constat simple partagé avec des professionnel-le-s de l’insertion par le travail : un-e chômeur-euse a deux fois plus de chances de trouver un emploi si il-elle a le permis de conduire.
C’est à Toulouse, au cœur du quartier Papus, qu’EMPC crée son auto-école sociale, la première de l’agglomération. Grâce à l’appui de la collectivité, l’entreprise peut proposer un permis à prix réduit qu’elle réserve exclusivement à des personnes engagées dans le cadre d’un parcours d’insertion professionnelle au sein d’une structure agréé IAE (Insertion par l’Activité Economique)*.
Surtout, les accompagnateurs-trices utilisent des méthodes pédagogiques adaptées aux potentialités de chaque candidat-e et propose une approche globale pour (ré)apprendre à être mobile. Entretien du véhicule, vélo en milieu urbain, gestion du stress, constat amiable, sorties découverte… sont autant d’ateliers et activités au programme des 18 mois que durent en moyenne les accompagnements. En 2015, une vingtaine de permis a été décrochés grâce à EMCP !
Pour rouler plus loin : EMCP a créé une plateforme de mobilité pour l’insertion en 2014. 30 partenaires de l’IAE sont aujourd’hui engagés sur cette plateforme, qui propose de nombreuses solutions adaptées aux besoins des plus précaires : autopartage, covoiturage, mise à disposition de véhicules doux (vélos de toutes sortes) ou thermiques (scooters et voitures). En 2015, 200 personnes ont été accompagnées grâce à cette plateforme !
Dès sa création en 2013, EMPC a remporté le 1er prix du salon de la création d’entreprises Créactiv’ 2013, organisé par Toulouse Métropole, et a été Lauréat du prix ZOOM Excellence Economie Sociale et Solidaire de l’année.
Professionnaliser, sécuriser, valoriser : Partage 44 balaie les idées reçues !
Parce que les services à la personne sont « un vrai métier », Partage 44 a décidé de miser à fond sur ce secteur d’activité pour aider les plus précaires à accéder à un emploi pérenne. Depuis 3 ans, l’entreprise propose aux personnes qui n’ont pas accès aux dispositifs de formation classiques, à cause d’un niveau trop faible à l’écrit, son propre programme de formation qualifiante, conçu sur mesure et basé sur l’alternance.
Valoriser les personnes et les métiers de l’aide à domicile en professionnalisant ses salarié-e-s, c’est le pari de Partage 44. « Je suis fière de mon travail, je suis une professionnelle » affirme Olga, l’une de ces salarié-e-s. Les structures de services à la personne du territoire de Nantes Métropole approuvent ! Des partenariats étroits ont été développés, offrant des perspectives d’emplois sécurisés aux salarié-e-s de Partage 44.
En 3 ans, 93% des personnes ayant intégré le programme de formation ont accédé à la certification professionnelle CCP3 « Assister les personnes dans l’entretien de leur cadre de vie et la préparation de leur repas » du titre Assistant-e de vie aux Familles. 88% occupent à ce jour un emploi dans le secteur, dont 61% en CDI. Cette année, ce sont 12 salarié-e-s supplémentaires qui sont accompagné-e-s dans ce sens.
En savoir plus : Partage 44 est une association intermédiaire créée en 1985. Ses 30 ans d’expertise comme acteur de l’IAE (insertion par l’activité économique) lui permettent aujourd’hui d’être reconnue comme un acteur incontournable de l’emploi sur le territoire de Nantes Métropole.

Des paniers de la mer pleins d’Elan !
Les paniers de la Mer est une association de lutte contre le gaspillage des invendus de la mer qui fait face aux besoins d’un nombre croissant d’usager-e-s de l’aide alimentaire et qui apporte une solution locale aux problèmes nés de la diminution des stocks d’approvisionnement en denrées issus de l’Union européenne. Elle est implantée au Guilvinec (Finistère), à la Rochelle (Charente Maritime), Boulogne-sur-Mer (Pas de Calais), Saint-Malo (Ile et Vilaine) et Lorient (Morbihan).
Derrière cet enjeu écologique et social, un autre enjeu de taille : l’emploi ! A Lorient, cet enjeu est partagé avec ELAN, une entreprise spécialisée sur le retour à l’emploi des personnes marginalisées sur le marché du travail.
Ainsi, dans le Morbihan, au cœur du Port de pêche de Lorient, ELAN et le Panier de la Mer 56 unissent leurs moyens : l’activité de valorisation des produits de la mer invendus en criée est assurée par des personnes qui sont formées et accompagnées pour un retour vers l’emploi durable dans les secteurs du mareyage et de l’agroalimentaire.
Résultats : une cinquantaine de salarié-e-s accompagnés et requalifiés chaque année avec des CDI décrochés pour quelques un-e-s à la sortie… Cette action, à Lorient, permet à elle seule de recycler annuellement 50 tonnes de produits bruts issus de la mer et de redistribuer 26 tonnes de produits transformés aux structures d’aide alimentaire.
En savoir plus : Les paniers de la Mer et ELAN sont toutes deux des structures d’insertion par l’activité économique. Les salarié-e-s formés sont d’abord accompagnés dans le cadre des Paniers de la Mer - qui porte un conventionnement d’atelier et chantier d’insertion - avant d’être mis à disposition des clients (et futurs employeurs !) dans le cadre d’ELAN (une association intermédiaire). Les entreprises clientes qui connaissent bien Les Paniers de la Mer et ELAN et leur travail d’insertion s’engagent à embaucher de manière pérenne les salarié-e-s après 3 mois de mise à disposition par ELAN.
Sécuriser l’emploi par filière : les gardien-ne-s d’immeuble ont trouvé la clé !
L’accès à une formation et un emploi sécurisé pour ses salarié-e-s, l’assurance de recruter quelqu’un-e de compétent-e sur un métier en tension pour ses partenaires : avec Interm’Aide Emploi tout le monde y gagne. L’entreprise solidaire, installée dans un quartier prioritaire des Hauts de Rouen, forme et accompagne depuis 3 ans ses salarié-e-s à devenir gardien-ne d’immeuble. Le métier, en pleine évolution, est réputé difficile. Qu’à cela ne tienne !
Interm’Aide Emploi entend bien créer une filière d’accès à l’emploi durable en engageant à ses côtés les bailleurs sociaux eux-mêmes. Ces partenariats permettent d’offrir des missions de travail aux salarié-e-s, le temps de suivre une formation diplômante*, et une embauche en CDI à l’issue de cette formation. Chaque année 14 nouvelles personnes sont ainsi salarié-e-s par Interm’Aide dans le cadre de contrats de professionnalisation, lesquels débouchent, pour la plupart, au bout d’un an sur un emploi pérenne.
L’opportunité a été bien saisie par les bailleurs sociaux du département, qui identifient aujourd’hui clairement Interm’Aide Emploi comme un « lieu ressources » pour leurs recrutements de gardien-ne-s d’immeuble.
En savoir plus : le projet a été monté par Interm’Aide Emploi (une association intermédiaire) en partenariat avec l’AFPOLS, Média-Formation, 7 bailleurs sociaux, l’ARHLM, La DIRECCTE, AGEFOS PME et Pôle emploi. Le PLIE de l’agglomération, la maison de l’emploi et de la formation de Rouen ont été associés à l’identification des candidat-e-s.

VITA-AIR, une offre en ressources humaines créatrice d’emplois !
A Parthenay, dans les Deux-Sèvres, l’entreprise AirServices a développé VITA-AIR : une offre de service en ressources humaines destinée aux entreprises de son territoire (principalement des artisan-e-s et TPE-PME). Concrètement, AirServices propose de réaliser un audit gratuit pour analyser précisément le fonctionnement RH de l’entreprise. Elle lui présente ensuite son diagnostic, mettant en évidence les besoins en termes de tâches et de compétences dites « basiques ». A partir de ce travail, l’entreprise est capable d’optimiser son organisation et de mieux calibrer ses besoins en personnel, ouvrant des opportunités d’emploi à des personnes peu ou pas qualifiées. Forte de la relation développée avec AirServices, l’entreprise s’adresse ensuite généralement à l’association intermédiaire pour répondre à ses besoins en personnel. Les employeurs du territoire reconnaissent la valeur ajoutée de VITA-AIR, qui favorise « des recrutements fiables et une anticipation fine des besoins RH ».
Les salarié-e-s accompagné-e-s par AirService se voient, quant à elles-eux, proposer des missions de travail au plus proche de leurs savoir-faire. Cela leur permet de valoriser et de valider les compétences spécifiques qu’elles-ils possèdent, les entreprises produisant des attestations de compétences, et de les préparer à (ré)intégrer durablement le marché du travail. Les parcours vers l’emploi durable se trouvent ainsi sécurisés.
En moyenne 250 salarié-e-s par an accèdent à des missions de travail et font valider leurs compétences dans le cadre de VITA-AIR.
En savoir plus : l’offre VITA-AIR a été développée par AirServices, une association intermédiaire, à partir de 2010. La construction et l’expérimentation de cette offre a été accompagnée par la fédération COORACE dans le cadre de son programme VITA sur l’innovation sociale. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un processus d’essaimage national copiloté par l’Agence Nouvelle des Solidarités Actives (ANSA) et COORACE. 8 entreprises du réseau COORACE sont aujourd’hui engagées dans une formation-action pour dupliquer la méthode.
Des habitant-e-s connecté-e-s pour l’emploi !
« Dire et agir pour l’emploi », c’est le nom du groupe Facebook sur lequel se mobilisent les habitant-e-s de l’agglomération de Vernon (27). Ce collectif citoyen, mis en place par la mairie, est désormais animé par le CIBC Emploi Conseil, une association ultra-connectée qui mise sur l’énergie des habitant-e-s des quartiers prioritaires de la politique de la ville pour lutter contre le chômage.
En plus de leur présence numérique, 10 à 20 personnes se réunissent toutes les trois semaines en présentiel. Objectif : agir pour le territoire et ses habitant-e-s et combattre les stéréotypes qui pénalisent trop souvent les quartiers prioritaires. Comme on peut le lire sur le blog du CIBC : il s’agit « d’aider la communauté, sur un thème qui touche tout le monde et qui est peu connu ou difficile à cerner ». Parmi les thèmes abordés : l’emploi, la mobilité, l’entraide, les entreprises…
Les réseaux sociaux sont aussi utilisés pour organiser les réunions des groupes thématiques « Bâtiment », « Restauration » et « Industrie », qui rassemblent salarié-e-s et chercheurs-euses d’emplois dans ces secteurs.
Ces groupes permettent aux habitant-e-s d’échanger des informations, d’organiser des visites d’entreprises, de préparer leur participation au forum de l’emploi…
En savoir plus : Le CIBC Emploi Conseil est implanté en Normandie depuis plus de 20 ans. L’association se donne pour mission de concevoir, expérimenter et mettre en œuvre des actions visant la sécurisation des parcours professionnels des salarié-e-s et des personnes rencontrant des difficultés d’insertion…

Tourner la page vers l’emploi…
Dans les Bouches du Rhône, à Miramas, une agence de communication pas comme les autres permet à une cinquantaine de salarié-e-s par an - maquettistes, rédacteurs-trices, photographes, webmasters… - de sortir de l’impasse du chômage. Ces salarié-e-s bénéficient durant leur parcours d’un double encadrement, celui de professionnel-le-s de la communication - un directeur artistique, une journaliste et une responsable communication et gestion de projet -, et celui d’une conseillère en insertion professionnelle et d’une assistante sociale. De quoi se relancer sur le marché de l’emploi !
L’agence de communication solidaire mise sur la créativité des salarié-e-s qu’elle accueille pour retrouver une dynamique sociale et professionnelle. Elle mise également sur celle de ses client-e-s, puisqu’elle est spécialisée dans la valorisation des initiatives locales ou nationales, qu’elles soient privées, associatives ou institutionnelles.
En savoir plus : Tourne la page bénéficie d’un conventionnement d’atelier et chantier d’insertion. L’agence de communication est portée par Propulse, une structure d’insertion par l’activité économique. Elle est intégrée à GDID, groupement d’entrepreneurs solidaires dont l’offre de service rassemble une vingtaine d’actions permettant un accompagnement socioprofessionnel global et donnant une chance à chaque individu de trouver sa place dans la société.
Quelques réalisations :
LA PASSERELLE accompagne chaque année 150 personnes éloignées de l’emploi pour leur permettre de retrouver durablement une place sur le marché du travail. L’entreprise a développé une expertise spécifique pour venir en aide aux personnes souffrant d’addictions, qui constituent une partie des publics accueillis. Elle mène aujourd’hui une action à la fois globale et spécialisée à ce sujet.
En 2002, une personne d’Amplepuis (69), forte d’une expérience réussie, a le projet de monter une association venant en aide aux personnes souffrant d’addictions notamment d’alcoolisme. LA PASSERELLE joue alors le rôle de couveuse. Elle se rapproche de l’Hôpital de son Territoire (Tarare dans le Rhône) et notamment de son service addictologie, avec lequel elle imagine un nouveau service : la médiation santé/social. LA PASSERELLE porte le poste (adulte relais) en assurant le soutien logistique et partenarial et l’équipe de Liaison de Soins Addictologie (ELSA) l’encadrement et le suivi des personnes en souffrance. Par la suite, ce poste est pérennisé grâce aux soutiens financiers des collectivités locales et du Conseil Départementale.
Depuis près de 15 ans, le médiateur assure un accompagnement aux soins et le suivi post cure de personnes connaissant des difficultés sociales liées à leurs conduites addictives. Il les aide à retrouver leur autonomie et facilite ainsi leur insertion. Il développe également les relations de LA PASSERELLE avec le secteur institutionnel socio-éducatif (Maison du Rhône, SPIP, ASEA…) afin de favoriser une prise en charge multi-partenariale. Il participe enfin à des temps de prévention menés par des structures spécialisées du territoire.
En savoir plus : LA PASSERELLE fait partie du Groupe Economique Solidaire ACTEM créer en décembre 2015 avec 3 autres SIAE ( A.I.D.E, ATRE services, et ENERGIE EMPLOI). Le groupe ACTEM souhaite renforcer l’offre d’insertion et améliorer la qualité de l’accompagnement des demandeurs d’emploi dans le Nord du Département du Rhône. En complément, des actions d’accompagnement sociales sont aussi développées : suivi des bénéficiaires du RSA, médiateur santé (accompagnement de personnes psycho-addictives), formations… Le Groupe ACTEM a accompagné 600 salarié-e-s en parcours d’insertion en 2015, avec un budget de 3,5 millions d’euros.

INTERMED a proposé à sa ville, Besançon, un projet clé en main qui réussit à combiner des emplois sécurisés et une offre de services adaptée aux besoins de la collectivité.

L’image de soi : une étape vers l’emploi…
Dans un monde où l’image est essentielle, Inter Relais constate que pour intégrer durablement le marché de l’emploi, il est indispensable pour les salarié-e-s marginalisé-e-s par rapport au monde du travail de bénéficier de conseils leur permettant de valoriser leurs atouts dans un environnement professionnel.
Inter Relais crée ainsi en 2014 un Atelier Image, encadré par une consultante en communication par l’image. Dans le cadre de cet atelier, les salarié-e-s en parcours d’insertion accèdent à un coaching personnalisé basé sur la prise de conscience de leur potentiel physique et de l’image qu’elles/ils renvoient. Photo langage, colorimétrie, et autres approches techniques vont leur permettent de se rendre compte qu’ils ont des capacités qui ne demandent qu’à émerger. Elles-ils peuvent reprendre confiance et passer à l’étape cruciale de l’entretien d’embauche.
La responsable du service emploi d’Inter Relais, Chantal AUGAIS, témoigne : « les personnes confrontées durablement au chômage n’imaginent pas qu’on puisse s’intéresser à elles de cette manière. Elles ne se voient plus et n’ont pas conscience que leur image parfois se dégrade. En respectant leur personnalité et leurs envies, la méthode consiste à trouver le juste équilibre entre ce qui n’est pas révélé et ce qui ne demande qu’à l’être. »
Le travail réalisé change la relation aux autres et permet aux salarié-e-s de reprendre confiance en eux et de mieux communiquer sur leur potentiel professionnel. Cette action permet ainsi de lutter contre l’exclusion en renforçant les capacités d’agir de chacun-e.
En savoir plus sur Inter Relais : Inter Relais est une association intermédiaire. Créée en 1988, elle accueille chaque année plus d’une centaine de personnes en difficulté sur le marché du travail à qui elle propose des missions de travail couplées à un accompagnement social et professionnel. Elle permet ainsi aux personnes qu’elle accompagne de retrouver durablement le chemin du marché du travail.
Sur l’agglomération Lyonnaise, Unis Vers l’emploi propose à ses clients un appui au recrutement. Cette offre RH (ressources humaines) intitulée « parcours gagnants » vise l’embauche durable de personnes éloignées de l’emploi sur des filières métiers importantes pour le territoire mais pour lesquels le recrutement s’avère difficile pour les employeurs.
L’offre est née d’un travail d’Unis vers l’Emploi sur la filière des métiers de gardien dans le logement social. Le Groupe s’est saisie d’une collaboration de longue date avec les bailleurs sociaux pour dresser avec eux le constat que des métiers comme celui de gardien-ne d’immeuble nécessitaient une polyvalence forte, rendant le recrutement particulièrement complexe, d’autant qu’ils sont insuffisamment connus des personnes en recherche d’emploi. Pour rapprocher demandeurs-euses d’emploi et employeurs sur ce métier essentiel à la cohésion des quartiers et des territoires, Unis vers l’Emploi a structuré une forme très élaborée d’offre RH, à la fois adaptée aux profils des personnes recrutées et aux besoins de bailleurs sociaux.
Les parcours gagnants « gardien-ne-s d’immeuble » se déroulent en plusieurs étapes :
Le repérage de personnes susceptibles d’évoluer vers le métier de gardien-ne d’immeuble, parmi les salarié-e-s en parcours d’insertion accueilli-e-s dans les entreprises du groupe. Ce repérage est effectué à partir de prérequis précis, portant sur des compétences techniques, relationnelles et de communication. Il permet d’établir un plan d’action avec chaque personne, intégrant notamment des formations.
La préparation des salarié-e-s « repéré-e-s » au recrutement de gardien-ne d’immeuble, avec une simulation d’entretien d’embauche destinée à définir des axes d’amélioration avec chaque candidat-e.
Le placement : Unis Vers l’Emploi suit en continu les postes à pourvoir auprès des bailleurs du territoire afin de proposer les positionnement sur mesure de candidat-e-s adaptés.
L’accompagnement dans l’emploi : si la-e salarié-e candidat-e d’Unis vers l’emploi est retenu par le bailleur, Unis vers l’emploi propose un accompagnement de 3 mois à la prise de poste pour garantir la réussite de l’embauche
Depuis 2013, plus de 70 salarié-e-s ont déjà été inscrit-e-s dans le parcours « gardien-ne-s », qui a permis 40 embauches. 100% des candidats parcours gardien recrutés sont toujours en poste actuellement.
L’offre RH « Parcours gagnants » d’Unis vers l’Emploi a depuis été déclinée sur de nouvelles filières métier, notamment les « métiers blancs » dans le secteur sanitaire et social.
En savoir plus sur Unis vers l’Emploi : ce groupe économique solidaire réunit 5 entreprises solidaires (conventionnées Association Intermédiaire, Entreprise d’insertion et Entreprise de Travail Temporaire d’Insertion) qui agissent au service de la sécurisation des parcours professionnels et du développement d’un territoire urbain particulièrement touché par les difficultés économiques et sociales, sur Lyon et l’Est Lyonnais. En 2015, Unis vers l’Emploi a permis à 885 salariés en parcours (180 ETP) de travailler auprès de 637 clients (particuliers, collectivités, entreprises et associations). L’offre RH « parcours gagnants » est proposée par l’ensemble des entreprises du groupe.
Unis Vers l’emploi propose à ses clients un appui au recrutement. Cette offre RH intitulée « parcours gagnants » vise l’embauche durable de personnes éloignées de l’emploi sur des filières métiers importantes pour le territoire.


Villette Emploi introduit l’insertion dans les milieux culturels parisiens !
Grand Palais, Cité des Sciences, Palais de la découverte, Philharmonie de Paris, salle Pleyel, le 104… Villette Emploi, structure d’insertion installée au cœur du parc de la Villette, est une habituée de ces différents lieux. Elle y déploie une offre de prestations variée.
Le théâtre, un tremplin vers l’emploi
Tremplin propose de l’accompagnement socio-professionnel à des personnes en difficulté sur le marché du travail. Les méthodes classiques d’accompagnement ne suffisant pas toujours, Tremplin décide d’innover en montant un partenariat original avec un théâtre voisin, le Théâtre de l’Aventure de Hem.
Dans ce cadre, des ateliers d’expression théâtrale intitulés Les « ACTES du Tremplin » (Ateliers Collectifs du Théâtre à l’Emploi) sont mis en place. Ils intègrent des mises en situation pour l’apprentissage de pré-requis en termes de savoir-être en valorisant les actions, et en faisant partager les expériences de chacun-e. Ils se déclinent en cinq ateliers pour un groupe de 8 à 10 personnes. L’objectif : permettre aux participant-e-s de devenir réellement acteurs-trices de leur insertion professionnelle. Prendre conscience de son propre potentiel, développer le vivre ensemble et la cohésion d’équipe, apprendre à se prendre en charge et à avoir confiance en soi, travailler l’écoute, la concentration, la voix, la posture pour maitriser le relationnel avec de futurs employeurs, collègues ou client-e-s… Ces ateliers sont imaginés comme « une boite à outils » où chacun-e peut s’approprier et utiliser de ce dont elle-il a besoin pour s’émanciper.
« L’ACTE I » s’est déroulé du 2 au 29 mars 2016. L’ACTE II, actuellement en préparation, sera lancé en septembre. Il a pour objectif d’approfondir l’accompagnement à la professionnalisation des salarié-e-s ayant suivi l’ACTE I. Une nouvelle session est également proposé, en paralèlle, à un autre groupe de salarié-e-s.
En savoir plus sur le Tremplin : Tremplin est une association située à Villeneuve d’Ascq dans le Nord. Elle accompagne chaque année près de 150 personnes en difficulté sur le marché du travail en leur proposant un accompagnement social et professionnel et des missions de travail en vue d’un retour durable à l’emploi. Cette association bénéficie d’un conventionnement « Association Intermédiaire ».
Des solutions pour valoriser les atouts des territoires et y créer de nouvelles activités en impliquant les habitant-e-s, les entreprises et l’ensemble des acteurs locaux !
On sait encore faire des chaussures en France
Le Groupe Archer, installé dans la Drôme, entend prouver qu’en mobilisant le territoire les délocalisations ne sont pas une fatalité. Après l’industrie automobile, la fabrique de pièces d’ascenseur et des activités dans l’encartage, il s’est ainsi attaqué à une toute autre activité, celle de la chaussure, ancien fleuron local de Romans qualifié naguère de capitale de la chaussure de luxe.
Le défi relevé : remettre en place un atelier cuir à Romans sur Isère, ville fortement sinistrée par les départs des grands noms de la chaussure. Ce pari a été possible grâce à une forte mobilisation locale et en allant rechercher des savoir-faire depuis longtemps devenus non utilisés.
Le Groupe effectue aujourd’hui de la sous-traitance pour des marques célèbres et exigeantes, fabrique sur demande des petites séries pour des stylistes ou des défilés, et, surtout, crée ses propres collections de chaussures, baptisées Made in Romans. Les chaussures du Groupe sont fabriquées à 100% dans la ville de Romans dans des ateliers peu mécanisés avec des cuirs qui proviennent des Tanneries Roux, dernière tannerie de la ville, dont les cuirs sont célèbres et utilisés par les grands du luxe français.
Cette initiative a fortement participé à un renouveau de la chaussure à Romans. Depuis d’autres entreprises se sont installées, une association de chausseurs s’est créée sur le PTCE POLE sud ; elle permet aux entreprises de coopérer (magasins en commun, marques communes créées, prise en commun de gros clients, participation collective à des salons, etc).
Cette nouvelle dynamique fait dire aux services économiques de l’agglomération « que les conditions sont aujourd’hui réunies pour recréer 2 ou 300 emplois sur les 5 ans dans ce secteur ».
Une prochaine étape à l’état de projet : installer les chausseurs, l’AFPA, des espaces de co-working, imprimante 3D, magasin d’usine dans un lieu repérable pour faire revenir des clients sur ce territoire et installer durablement le renouveau de la chaussure à Romans.
Clic’n Puces : le déclic citoyen pour l’emploi !
En 2014, Clic’n Puces dépose le bilan. Cette association du Pays de Redon, qui emploie notamment des salarié-e-s en difficulté sur le marché du travail, décide de mobiliser les habitant-e-s de son territoire pour sauver les emplois. Les salarié-e-s, avec l’appui des citoyen-ne-s parviennent à remonter la structure sous forme de SCOP*. Les citoyen-ne-s mobilisé-e-s réunissent à elles-eux seul-e-s 12 000 €, distribués sous forme de titres participatifs, qui représentent 15% du plan de financement.
10 personnes morales et physiques sont aujourd’hui pleinement impliquées et participent trois fois par an au « conseil de bienveillance », une instance qui leur permet d’échanger et de débattre des orientations et de la stratégie de développement de l’entreprise. Résultat : Clic’n Puces emploie aujourd’hui 14 personnes, dont 9 sont des salarié-e-s en parcours d’insertion.
En savoir plus : Clic’n Puces porte un conventionnement d’entreprise d’insertion. Elle développe aujourd’hui trois activités principales : l’électronique, le conditionnement et le réemploi informatique. Pour ces trois secteurs, elle a misé sur la mobilisation des acteurs-trices du territoire. Sur l’électronique, son cœur de métier, elle bénéficie de l’appui d’un campus local avec lequel elle coopère. Elle s’investit aussi dans un projet de développement original avec une start’up nantaise, pour mettre en production un générateur électrique solaire autonome à destination de pays d’Afrique et d’Asie. Sur le conditionnement, elle consolide les liens avec ses clients historiques du Pays de Redon. Sur le réemploi informatique, une activité développée par la SCOP depuis septembre 2015, elle coopère avec une association de formation en informatique, les Mulots, ainsi qu’avec le réseau Ordi 2.0 et Ordi Solidaire Bretagne.
*SCOP : Une SCOP est une société coopérative, dont les salarié-e-s sont les associé-e-s majoritaires. Plus d’information : http://www.les-scop.coop
Bou’sol : semer des boulangeries solidaires…
Bou’Sol est née en 2013. Objectif : structurer un réseau de boulangeries solidaires et des filières blé-farine-pain biologiques de proximité qui favorisent les circuits courts, valorisent les ressources locales et permettent à toutes les entreprises, écoles, crèches, associations et établissements médico-sociaux de France de manger chaque jour des pains biologiques et solidaires ! Ce projet passe par le développement d’un réseau en franchise de boulangeries « Pain et Partage », dont la vocation est d’assurer l’approvisionnement de ces clients « restauration collective » au niveau local. L’essaimage est déjà bien entamé puisqu’après Marseille et Montpellier, on pourra bientôt trouver des boulangeries franchisées « Pain et Partage » à Calais et à Lyon. A la fin de l’année 2016, 5 boulangeries fourniront du pain à 50 000 personnes pour 200 clients !
Les pains vendus ne sont pas seulement bio mais également solidaires, chaque boulangerie permettant l’accueil et la professionnalisation de personnes en parcours d’insertion dans le cadre d’une organisation apprenante et inclusive. Les 5 boulangeries ouvertes vont ainsi à elles seules permettre la création de 60 emplois.
Côté fournisseurs, Bou’Sol et ses boulangeries garantissent aux producteurs-trices de blé locaux-les un certain volume et une vente qui minimise les intermédiaires. Ainsi les mêmes 5 boulangeries auront sur la seule année 2016 assuré la revente de la culture de 375 hectares de blé en agriculture biologique.
A l’avenir, Bou’sol compte bien semer et essaimer encore en accompagnant des porteurs-euses de projets pour faire émerger de nouvelles boulangeries solidaires !
En savoir plus : Bou’Sol (contraction de Boulangerie Solidaire) est structurée en SCIC. Elle est l’un des 14 lauréats national de l’appel à projet interministériel PTCE 2015. Bou’Sol a d’ores et déjà noué des partenariats avec de grands groupes comme Sodexo, Compass ou EDF.
SOLENI, coopérer pour faire reculer la précarité énergétique
Dans un département, l’Isère, qui compte à lui seul 60 000 personnes en situation de précarité énergétique, ULISSE Energie, entreprise d’insertion du Groupe ULISSE, propose chaque année à quelques centaines d’individus concernés un service d’accompagnement individualisé afin de les aider à maîtriser leur consommation d’énergie (électricité, gaz, eau…). Ce service, c’est SOLENI ! Des conseiller-e-s SOLENI effectuent ainsi des visites à domicile en vue d’établir un diagnostic sociotechnique. Ils prodiguent des conseils et co-installent des matériels économes. Ils effectuent également des travaux de confort thermique si besoin. La prestation est cofinancée par un ensemble d’acteurs du territoire : des fournisseurs d’énergie (Gaz Electricité de Grenoble – SEM - et EDF), des collectivités locales (Communes, CCAS de Grenoble et de communes de l’agglomération, le Département de l’Isère via le Fonds Solidarité Logement), des bailleurs sociaux (Société Dauphinoise de l’Habitat, OPAC38) et des groupes de protection sociale (AG2R La Mondiale). Tous sont soucieux d’améliorer la situation énergétique des habitant-e-s les plus fragiles et voient, très concrètement, dans le mode d’intervention proposé par ULISSE Energie, un mode de résolution des problématiques liées aux impayés efficace car très orienté sur le dialogue et la médiation. Ces acteurs sont également sensibles au fait que le Groupe ULISSE a pour mission première de permettre l’accès à l’emploi à des publics en difficulté. En effet, les conseiller-e-s SOLENI adressé-e-s par le Groupe ULISSE sont eux-mêmes des personnes marginalisé-e-s sur le marché du travail et engagées dans un parcours de formation et retour durable à l’emploi.
Le succès de SOLENI a engagé les acteurs impliqués à aller plus loin : ils ont créé en 2015 le PTCE Pôle AlpEn afin de structurer une filière locale de maîtrise de l’énergie dans les logements de ménages en précarité énergétique. Les objectifs sont de développer une offre de services commune pour les membres, de proposer un accompagnement des ménages vers des solutions d’efficacité énergétique et de réhabilitation thermique, d’être un terrain d’innovation pour des technologies appliquées aux usages réels de l’énergie, tout en favorisant la montée en compétence de salariés en parcours d’insertion en vue de consolider des emplois.
En savoir plus sur le Groupe ULISSE : il rassemble deux ateliers et chantiers d’insertion (ACI), une association intermédiaire (AI), une entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI), une entreprise d’insertion (EI), et un service d’accompagnement de personnes issues de l’hébergement temporaire et d’urgence. Il compte 35 salarié-e-e-s permanent-e-s, 380 salarié-e-e-s accompagnés dans le cadre de parcours d’insertion vers l’emploi durable et affiche un chiffre d’affaires de 3 M€ annuel.
A Besançon, l’ESS fait grandir les choix solidaires !
Un ministère en 2012, une loi en 2014, 100 000 salarié-e-s investi-e-s… L’économie sociale et solidaire fait de plus en plus parler d’elle. Pourtant les citoyen-ne-s sont encore nombreux-euses à ignorer ce qu’elle propose et comment la soutenir. INTERMED, qui pratique cette économie depuis bientôt 30 ans, souhaite mieux la faire connaitre du grand public. L’entreprise lance en 2013 « Vert(s) des choix solidaires », une manifestation soutenue par la ville et la communauté d’agglomération du Grand Besançon qui se renouvelle désormais annuellement.
Des milliers de personnes, depuis la première édition, ont ainsi découvert au travers d’animations ludiques les innombrables services et produits locaux qui permettent de « consommer autrement », de respecter l’environnement, de développer des emplois et d’exprimer de la solidarité !
La liste des acteurs du territoire venant proposer leurs alternatives s’allonge d’année en année : Jardins de Cocagne, Biocoop, Citiz (autopartage), Blanchisserie du Refuge, Tri, Roue de Secours, Trivial compost, Adera, Direction des déchets Grand Besançon, Sybert et 5 nouveaux entrants pour l’édition 2016… Un pari réussi !
En savoir plus : INTERMED est une association intermédiaire dont la vocation est de permettre à des personnes éloignées du marché du travail de retrouver le chemin de l’emploi
Déco’stume et Lilokawa : la coopération locale est dans le sac !
Déco’stume, c’est un atelier de confection situé à Ancenis, en Pays-de-la-Loire, qui fait travailler des salarié-e-s en parcours d’insertion. C’est surtout un atelier spécialisé dans la couture et l’éco-conception. Reconnu pour son savoir-faire, Déco’stume a travaillé avec de grands noms de la haute-couture comme la maison Chanel ou Bouchra Jarrar (aujourd’hui directrice artistique de Lanvin), avant de nouer un partenariat étroit avec la société Lilokawa, basée à Nantes.
Lilokawa commercialise des accessoires et objets de décoration, réalisés à partir de toile de jute préalablement utilisée pour le transport de café en grain, un matériau 100% végétal et biodégradable. Toutes les pièces créées sont uniques et fabriquées à la main dans une optique d’up cycling dans l’atelier de couture Déco’stume !
Concrètement : après avoir voyagé à travers le monde, les sacs promis à la benne sont récupérés par Lilokawa, triés, préparés, puis livrés à Déco’stume pour être transformés et servir à la création d’objets design… Certaines créations nécessitant d’ajouter d’autres matériaux, Lilokawa récupère également auprès des entreprises de son territoire un grand nombre de matériaux qui, sans elle, seraient considérés comme des déchets. Un fabriquant de matelas local recycle ainsi ses copeaux de mousses. Un industriel se débarrasse de ses billes de polystyrène et autres chutes de production. D’autres entreprises et collectivités livrent à Lilokawa leurs bâches publicitaires usagées…
Déco’stume et Lilokawa ont développé une coopération vertueuse à plusieurs niveaux : créatrice d’emploi solidaires, respectueuse de l’environnement, elle participe à l’animation du territoire en misant sur l’éco-conception artisanale, l’up cycling et l’économie circulaire !
En savoir plus sur Deco’stume : Déco’stume est un atelier et chantier d’insertion créé par le groupe Erdre et Loire Initiatives (ELI), en 1996. Il fait travailler 12 personnes avec l’objectif de les qualifier et de leur permettre de renouer avec le monde du travail. L’atelier est membre du réseau national « Tissons la solidarité », parrainé par Christian LACROIX. Dans ce cadre, les salarié-e-s en parcours fabriquent chaque année une collection de vêtements vintage présentée lors d’un défilé à Paris.
En savoir plus sur ELI : ELI est devenu un acteur majeur de l’insertion par l’activité économique sur son territoire, le Pays d’Ancenis. Le groupe y a développé, outre la couture, des activités d’éco-construction et d’entretien des espaces naturels. ELI permet ainsi à un total de 300 salarié-e-s chaque année de reprendre contact avec le monde du travail. Le groupe est fortement engagé dans le cadre du pôle territorial de coopération économique (PTCE) du Pays d’Ancenis où s’élaborent pour le territoire des stratégies de développement de l’éco-tourisme et de la mobilité. Concernant Lilokawa, ELI va bientôt rentrer au capital de la société nantaise pour s’investir davantage à sa gouvernance et à des projets communs !
Archer : quand le territoire devient Start’up !
Le Groupe Archer a la conviction que, face aux défis majeurs et complexes au cœur des territoires, le développement des solutions de demain passera par la mobilisation de chacun-e et la capacité des acteurs-trices de tous les « univers » (entrepreneuriat, économie sociale et solidaire, service public de l’emploi, green business, PME et grandes entreprises, etc.) à inventer ensemble des réponses nouvelles aux problèmes d’aujourd’hui.
Ce fut le cas à Romans sur Isère, le 2 février 2016, lors de la première édition de Start-up de territoire. 250 personnes, de tous horizons et métiers, venues de toute la Drôme, étaient rassemblées pour proposer leurs réponses aux défis économiques, environnementaux et sociaux locaux. Installées pour la soirée (et une partie de la nuit !) dans les locaux même de Pôle Sud Archer, elles ont investi l’univers de créativité de leur choix parmi 10 univers reconstituant les grands enjeux de l’époque (circuits courts de distribution alimentaire, développement des énergies de demain, création artistique et culturelle, économie collaborative…). Avec une animation menée tambours battants par une vingtaine de représentant-e-s de réseaux, nationaux et locaux, de toutes les mouvances de l’économie sociale et solidaire (COORACE, Mouves, Ronalpia, etc…) les participant-e-s ont fait émerger des centaines d’idées, et, in fine, une quinzaine de projets de start-up de territoire plébiscités par le collectif.
Le Groupe Archer et ses partenaires proposent d’accompagner le développement d’une douzaine de projets pour une mise en place effective de 8 à 10 start-up dès le 1er trimestre 2017.
Pour la Drôme, sont ainsi aujourd’hui à l’étude des projets d’upcycling à base de rebus industriels, de laboratoires partagés de transformation de productions maraichères locales, de déconstruction “verte” réduisant les déchets liés au secteur du BTP.
Les acteurs-trices de Start’up de territoire croient que changer de posture, insuffler un esprit nouveau d’entrepreneuriat où l’on ose, où on ré-ouvre les perspectives et où collectivement on croit que c’est possible est un puissant catalyseur de nouvelles dynamiques.
Ensemble, au cœur des territoires, en réunissant les talents, en libérant les énergies et la créativité, il est possible de concevoir et déployer les start-up les plus novatrices de l’économie de demain dans l’économie circulaire, les circuits courts de production agricole, les énergies renouvelables, la relocalisation artisanale ou industrielle, le tourisme etc.
A ce jour, d’autres éditions de Start-up de territoire sont en cours de préparation…. Bientôt chez vous ?..
Pour suivre l’action : www.startupdeterritoire.fr
En savoir plus : le Groupe Archer est né il y a presque 30 ans de la volonté d’acteurs-trices locaux-les de regrouper leurs forces pour trouver des solutions à l’exclusion et au chômage. Il rassemble aujourd’hui une quinzaine de structures dont « Made In Romans » et « L’atelier cuir », qui ont permis la relocalisation de la production de chaussures à Romans. Le groupe porte des solutions innovantes, misant sur la coopération et la mobilisation locale, à l’image du PTCE Pôle Sud, crée en 2007.
Domb’innov, développeur de services pour le territoire et ses habitant-e-s
Domb’Innov, Pôle territorial de coopération économique implanté dans l’Ain, regroupe 20 entreprises sociales et locales qui coopèrent pour faire émerger des activités créatrices d’emploi et développer des activités existantes, au service du territoire et de ses habitant-e-s.
Incubation et mutualisation sont les maitres mots de son action, qui se matérialise autour de trois axes : l’économie de proximité, l’économie circulaire et l’économie citoyenne.
Sur ce dernier axe, Domb’innov a récemment mis en place un nouvel outil web pour encourager la mobilisation et l’engagement citoyen en faveur de projets utiles au développement du territoire : une plateforme numérique dont les possibilités d’action sont multiples.
Cette plateforme comprend notamment :
· Une bourse aux initiatives locales. Chacun-e peut suivre en ligne l’avancement des projets, les faire connaitre sur les réseaux sociaux, échanger via un forum de discussion… Chacun-e peut également proposer ses idées ou encore candidater au pilotage des différentes initiatives. La bourse rassemble déjà une dizaine de projets.
· Un module de crowdfunding qui permet aux projets de territoire de solliciter des financements citoyens et participatifs.
Ce financement collectif peut être, dans certains cas, complété par un soutien de Cig’alyte, 1er club d’investisseurs-euses solidaires du Département de l’Ain.
· Un module Découverte des produits et services locaux (aux particuliers et aux entreprises) pour faciliter la consommation locale, éthique, solidaire, et respectueuse de l’environnement.
Grâce à cette plateforme, chacun-e peut ainsi agir, selon ses envies et ses moyens, pour le développement durable de la Dombes, du Val de Saône et de la Côtières de l’Ain.
En savoir plus : Créé depuis plus de 10 ans, le PTCE Domb’Innov est porté par l’association Val’Horizon. Il a fait le pari de créer au moins une entreprise par an, grâce à son incubateur. Objectifs : répondre aux besoins en services du territoire, créer des emplois durables et proposer un autre modèle de développement économique. Cig’alyte, dédié au financement d’entreprises solidaires locales, est le dernier né de cet incubateur. Un projet de Conciergerie de territoire (une nouvelle forme de commerce de proximité et de redynamisation le lien social dans les quartiers et villages du territoire) est en cours. Parmi ses autres réalisations : une Recylclerie, la Coopérative d’activité Elan, une micro-crèche…
Redonner sa chance au tissu économique local en coopérant…
A Aubigny sur Nère, dans un bassin d’emploi très rural mais bénéficiant d’un tissu industriel performant, les entreprises ont des difficultés à recruter, alors même que le taux de chômage dans le département du Cher est de 10%. C’est à cette difficulté qu’est confronté WILO Intec, le site de production et de distribution d’une multinationale allemande, WILO S.E., implanté localement. Pour y remédier, il collabore depuis 5 ans avec l’Entraide du Bassin d’Emploi (E.B.E.), une structure d’insertion capable de répondre aux attentes de l’entreprise grâce à une connaissance fine de ses besoins et à un accompagnement soutenu et individualisé des salarié-e-s en parcours qu’elle oriente vers l’entreprise. De son côté, WILO S.E. soutient de manière volontariste l’intégration des personnes dans l’emploi avec des sessions d’échanges entre les salarié-e-s de l’entreprise et ceux-celles de l’association, l’organisation de transferts de savoir-faire, des visites de l’entreprise… Une opération gagnant gagnant pour les deux acteurs.
Et parce que le territoire a également besoin que soient créées de nouvelles activités pour diversifier les possibilités de mise à l’emploi, lorsque l’E.B.E. affiche sa volonté de structurer le développement d’une filière de maraichage biologique avec vente de paniers bio, WILO Intec soutient ! Outre la fourniture d’une pompe pour la réalisation d’un forage, l’entreprise choisit d’expérimenter et de promouvoir la distribution de paniers bio auprès de ses propres salarié-e-s et lance en interne des journées « développement durable » à laquelle elle associe l’E.B.E.
En savoir plus sur WILO S.E : WILO S.E est un groupe allemand, comptant 70 filiales dans le monde et plus de 70 000 salarié-e-s. Sa filiale WILO Intec implantée à Aubigny sur Nère est un acteur majeur dans la conception et la fabrication de pompes et compresseurs. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à 126 millions d’€ et elle compte 420 employé-e-s.
En savoir plus sur l’E.B.E. : L’ENTRAIDE DU BASSIN D’EMPLOI (l’E.B.E.) est membre d’ISA GROUPE, un Groupement d’Economie Solidaire implanté sur le territoire du Syndicat Mixte du Pays Sancerre Sologne. L’E.B.E. accueille chaque année plus de 700 personnes qu’elle accompagne vers l’emploi pérenne.
Redonner sa chance au tissu économique local en coopérant…
Des entreprises COORACE du Jura se sont penchées très sérieusement il y a quelques années sur les besoins d’un secteur en tension : l’hôtellerie restauration. Le constat est vite fait : les professionnels du secteur attendent des gens formés à leurs métiers et des interlocuteurs-trices réactifs-ves et rodé-e-s pour répondre à leurs quelques 200 000 demandes de recrutements annuelles ! Fort de ce constat et des milliers de salarié-e-s accompagnés et formés chaque année au sein du réseau d’entreprises COORACE, ces entreprises Franc-Comtoises lancent l’offre Zest’ Hôtellerie Restauration. Celle-ci permet désormais aux professionnels du secteur d’identifier dans toute la France les collectifs d’entreprises proposant Zest’ et répondant dès lors à un cahier des charges précis. A noter : Zest’ Hôtellerie Restauration est également soutenu par un partenariat fort entre COORACE et l’UMIH, l’organisation professionnelle leader du secteur des CHRD (Cafés – Hôtels – Restaurants – Discothèques). 60 000 heures de travail ont ainsi pu être proposées par des entreprises COORACE sur ce secteur à des personnes en recherche d’emploi en 2015. Et pour plus d’une personne sur 3, les missions effectuées ont débouché sur un emploi pérenne !
Depuis 2015, la marque a été déclinée sur d’autres secteurs d’activité avec le même souci de coller aux besoins des clients et d’offrir des débouchés professionnels aux personnes en recherche d’emploi : Zest’ Bâtiment et travaux publics et Zest’ Propreté ont ainsi rejoint Zest’ Hôtellerie Restauration !
Une drôle de gare pour résister à la désertification d’un centre-ville…
A Delle, dans le territoire de Belfort, la gare était fermée depuis 1992, signe d’un territoire sur le déclin où l’isolement des personnes va de pair avec la désertification du centre-ville.
CHACASOL, un chantier d’insertion, est né en novembre 2013 de la volonté commune d’un tissu associatif de l’économie sociale et solidaire et de la Communauté de Communes du Sud Territoire de Belfort pour organiser l’animation de la gare en prévision de sa connexion prochaine entre Belfort et Bienne en Suisse. Objectif : faire de la gare un « pôle public ouvert » et redynamiser la ville en faisant de ce lieu un lieu de convivialité et de rencontre. Pari tenu avec l’implication de nombreux-euses acteurs-trices inspiré-e-s par ce projet !
Aujourd’hui la gare accueille une épicerie de produits régionaux issus de filières courtes, un café solidaire, un point information tourisme, des manifestations locales, des « après-midi récréatifs » permettant d’accueillir des associations locales et des résident-e-s de maisons de retraite. Des chef-fe-s d’entreprises, des associations et des particulier-e-s y organisent également leurs réunions dans des salles dédiées. Le club des chef-fe-s d’entreprise du sud territoire y tient même « table ouverte » toutes les semaines. Il y reçoit ses adhérents et toutes personnes intéressées par leurs activités. Et parce que CHACASOL est une structure de l’IAE (insertion par l’activité économique), l’animation des nombreuses activités dans l’enceinte de la gare a permis la création de 10 emplois pour des personnes en difficulté sur le marché du travail. En somme, avec la gare de Delle, le territoire repart bon train !
CHACASOL - CAFE EPICERIE DE LA GARE
21 avenue du Général de Gaulle - 90100 DELLE
Tél : 03.84.27 49 37 - Mail : chacasol90@gmail.com
Ouvert du lundi au vendredi de 6h30 à 18h30 (19h30 en été) et le samedi de 8h30 à 16h30
Contacts : Directrice : Brigitte BELBEZIER - Présidente : Catherine CHANE
L’Ecopôle alimentaire : coopérer pour mieux manger !
C’est en 2011 que nait l’Ecopôle alimentaire, un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE) qui a élu domicile sur un vaste espace agricole du territoire d’Audruicq (62). En 5 ans, le PTCE est devenu un centre de ressources incontournable sur l’agroécologie. Il est aussi un maillon clé dans le développement de systèmes alimentaires locaux.
Une alimentation de qualité, accessible à toutes et à tous, c’est l’objectif vers lequel tendent chaque jour les multiples acteurs impliqués dans l’Ecopôle. Parmi eux : la communauté de communes de la région d’Audruicq, la plateforme de production de produits bio locaux et solidaires « Terre d’Opale » et l’association pour l’insertion et l’éducation « Les Anges Gardins ».
5 des 13 hectares de surface agricole utile sont actuellement occupés par une trentaine de salarié-e-s. Elles-ils y développent des cultures biologiques, un laboratoire de transformation au service des producteurs-trices locaux-les, des méthodes de vente innovantes et accessibles à tous points de vue (paniers à petits prix, distributeurs automatiques, réseau de micro-fermes proches des citadin-e-s…). Des activités d’éducation au jardinage, à la culture vivrière, à la cuisine et à l’alimentation sont également organisées.
Un important travail de recherche et développement vient alimenter l’Ecopôle. Beaucoup d’autres projets sont ainsi en train de mijoter, parmi lesquels une Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE), qui permettra à des ouvriers agricoles en insertion de continuer l’aventure en s’installant !
En savoir plus : l’Ecopôle alimentaire est doté du statut « Maison de l’alimentation » du Programme National de l’Alimentation. Il est aussi lauréat du 2ème appel à projet interministériel PTCE depuis janvier 2016.
Le GAS : une mécanique bien huilée pour la mobilité !
Dans le Cher, c’est grâce à un réseau d’acteurs locaux bien ficelé qu’a pu naitre le premier garage associatif du département, en 2007. Pour redynamiser un territoire très rural, dans lequel les problèmes de mobilité se trouvent exacerbés, les pouvoirs publics nationaux et locaux décident de mettre en place un projet solidaire, porté par l’association BP Conseil.
Concrètement : Pôle emploi, les services sociaux ou des structures d’insertion par l’activité économique partenaires identifient les personnes pour qui la mobilité constitue un frein à l’insertion sociale et professionnelle, puis les orientent, munis d’une fiche de prescription, vers le Garage Associatif Solidaire (GAS).
Au GAS, ces personnes se voient proposer, lors d’un premier rendez-vous, un diagnostic de leurs besoins. Elles adhèrent ensuite à l’association pour bénéficier de ses services. Celles et ceux qui possèdent déjà un véhicule peuvent venir le faire réparer à bas prix tout au long de l’année. La remise en état des véhicules est effectuée par une dizaine de salarié-e-s en parcours d’insertion, encadré-e-s par un mécanicien. Près de 600 réparations sont effectuées en moyenne par an.
Pour les autres, le GAS a une petite flotte de voiture d’occasion. Il récupère ainsi, auprès d’entreprises, collectivités ou particulier-e-s, une soixantaine de véhicules sous forme de dons qu’il retape et revend entre 1000 et 1500€. Un service de location est également en projet !
En savoir plus : Implanté à Baugy, le GAS est conventionné Atelier et Chantier d’Insertion. Une dizaine de personnes éloignées du travail sont accompagnées chaque année par une conseillère en insertion professionnelle.
Des solutions pour protéger nos ressources et la planète. Place à la transition énergétique, à l’économie circulaire, à la consommation responsable et alternative !
Basé à Lyon, mais présent dans toute la France, le groupe “Meilleur Investissement Immobilier” propose à la vente des logements neufs respectant rigoureusement les dernières normes environnementales :
https://meilleur-investissement-immobilier.com
Fibre 49 est un regroupement d’acteurs de l’économie sociale et solidaire du département Maine et Loire. Fibre 49 a créé une recyclerie pour le traitement des déchets papiers et de bureautiques. Fibre 49 collecte chez les entreprises les papiers, matières plastiques, cartons, déchets d’équipement électronique, CD & DVD, support de données, cartouches d’impressions, ampoules et néons. Tous les éléments sont stockés, jusqu’à destructions et recyclage des matières premières. Pour cela il a voulu inclure des personnes éloignées de l’emploi, ou en situation d’handicap. Les deux objectifs sont l’environnement et l’amélioration de qualité de vie des salariées en parcours d’insertion.
Chiffres de personnes en SIAE ou en ESAT mobilisé : 60 personnes (75% Siae / 25% ESAT)
Nombres de tonnes de déchets traités : entre 15 et 20 000 tonnes (déchets papiers)
Nombre de créations d’emplois : 60 emplois
La pive est une monnaie locale. Elle est en circulation depuis le mois de mai 2017 dans les bassins de Poligny(39), et Besançon (25). EN PRATIQUE La monnaie la Pive prend la forme de billets en 5 coupures : 1£, 2£, 5£, 10£, 20£. Cette monnaie a quatre piliers : le local, l’éthique, le social et solidaire, et être porteuse de sens.
Le Local se montre avec la volonté de faire des circuits courts, de répondre aux besoins dans le territoire au maximum, et favoriser le développement de l’emploi sur le territoire. Une monnaie éthique qui porte des valeurs, avec l’appui sur la coopération pour faire vivre la monnaie, promouvoir la transparence de son fonctionnement. Le social et solidaire s’appuie sur le rapprochement entre entreprises et citoyens sur les meilleures manières de consommer, renforcer le dialogue social et le lien social. Elle cherche aussi à soutenir et dynamiser les projets sociaux, équitable, et écoresponsable. Cette monnaie est porteuse de sens, car elle explique à chacun le fonctionnement d’une monnaie, montrer aussi comment la monnaie s’ancre dans un territoire, et cherche à la faire évoluer dans un système plus humain.
C’est d’un terrain en friche de 5800 m² dans le Hameau de Vosves, sur le site dit de la Maison Blanche de Dammarie-les-Lys que tout est parti ! L’association ODE décide en 2015 d’y lancer le projet « Vert ChezMoi » qui alliera agriculture urbaine et emploi solidaire ! Pour cela, c’est en permaculture que le projet est lancé : plus productive que l’agriculture conventionnelle, cette forme d’exploitation inspirée de la nature et respectueuse de l’environnement permet, sur une surface réduite, de générer plus d’emplois. ODE dédie ces emplois à des jeunes déscolarisés et sans expérience ainsi qu’à des seniors en reconversion, résidant-e-s de quartiers prioritaires. Elle les forme à l’activité maraîchère pour leur offrir à l’issue de leur passage chez ODE des opportunités dans le secteur de l’agriculture bio.
Avec le soutien de la Région et de la DIRECCTE Ile-de-France, ODE a pu proposer à un prix avantageux sa première année de récolte à des habitant-e-s en situation de précarité. Les stocks sont à l’heure actuelle écoulés via une épicerie sociale et un restaurant associatif locaux. En 2017, la production s’ouvrira plus largement à l’ensemble des habitant-e-s de la localité, désireux de consommer local et bio ! Et les activités d’ODE se diversifieront. Différents services autour de l’agriculture urbaine seront développées après des particuliers et des structures publiques : de l’entretien de potagers en ville au compostage des déchets des cantines locales et de la grande distribution… Surtout : de nouvelles récoltes d’emplois sont programmées chaque année ! Quant à l’idée que des petites surfaces cultivées en permaculture peuvent nourrir, même en milieu urbain, les écoles et habitant-e-s d’un quartier donné, elle est désormais implantée !
A noter : le projet VertChezMoi a suscité l’adhésion et le soutien de plusieurs acteurs locaux. Ainsi, le défrichage initial de la friche a été assuré par les Bâtisseurs du Lys, un Atelier et Chantier d’Insertion. Et c’est un centre de réadaptation par l’activité équestre, Graville Evasion, qui fournit régulièrement du fumier de cheval pour enrichir la terre exploitée ! Quant à LYSEA, une épicerie sociale proposant également un restaurant associatif, elle s’est chargée de distribuer les produits aux 300 familles qui en avaient besoin et qu’elle accueille chaque jour dans ses différentes structures.
En savoir plus : ODE (Orientation Développement Emploi) est une structure d’insertion par l’activité économique implantée depuis 30 ans dans le sud de la Seine-et-Marne. Elle accueille des personnes en difficulté sur le marché du travail dans quatre communes, Dammarie-les-Lys, Melun, Nemours et Montereau. Dans le cadre de plusieurs ateliers et chantiers d’insertion, ODE propose l’apprentissage encadré sur des activités comme l’entretien d’espaces verts, le maraîchage, l’aménagement d’espaces publics… Elle propose en parallèle à chaque salarié-e un accompagnement socio-professionnel pour qu’à l’issue de son passage chez ODE il-elle puisse trouver une activité salariée ou développer son propre projet.
A Alzen, dans l’Ariège, tout (re)commence en 1999 avec le rachat d’une ferme par la commune et sa transformation en écomusée. Objectif : puiser dans les traditions pour construire l’avenir !
Géré par quelques habitant-e-s qui se constituent en association dite « Ecomusée d’Alzen », celui-ci constitue désormais un lieu d’incubation de nombreux projets ayant comme trait d’union le territoire ! Un territoire qui grâce à eux va reprendre vie en quelques années…
La ferme a d’abord permis de reconstituer le décor mais surtout les activités d’une ferme d’antan typique de la région. Le jardin biologique créé par l’association est cultivé par les salarié-e-s. On y trouve une grande variété de légumes oublié et menacés de disparition du patrimoine végétal. Dans la forêt, à la lisière des prés pâturent les animaux de races locales. Une table paysanne a ouvert ses portes et permet de gouter aux produits locaux…. Des ventes de produits sont organisées. Un système d’autant plus intéressant pour tous que désormais pas moins de 6000 personnes visitent chaque année le site qui attire les touristes mais aussi les classes et centres de loisirs de toute la région ! Depuis 2006, l’écomusée ajoute une dimension nouvelle à ses activités. Il sert désormais de support à un atelier et chantier d’insertion. C’est une association locale, CASTA, qui, avec ses 10 salarié-e-s permanents, assure l’encadrement technique et l’accompagnement socio-professionnel de 32 personnes pour contribuer à leur retour à l’emploi.
Dernière réussite dont peut se targuer la structure : depuis le début 2016, une nouvelle équipe de 5 salarié-e-s (dont 4 en parcours d’insertion) située à Massat, territoire rural et montagnard, assure la restauration scolaire pour le Regroupement Pédagogique Intercommunal, la crèche, et le centre de loisirs locaux. En moyenne, 120 repas sont confectionnés quotidiennement à partir de produits de saison et/ou bio et livrés en circuits courts dans les écoles du territoire. Les collectivités locales, parents d’élèves, communauté pédagogique, et bien entendu également les producteurs locaux sont impliqués dans ce nouveau projet de territoire !
En savoir plus sur CASTA : CASTA (Centre d’Accompagnement Social des Techniques Agropastorales) est un atelier et chantier d’insertion. L’association intervient donc dans le champ de l’insertion par l’activité économique, pour permettre à des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles de retrouver une place sur la marché du travail.
Dans le territoire rural du Pays de Bray (Seine Maritime), la recyclerie Agir’Recycl a pour objectif de récupérer, restaurer et donner une seconde vie à tout type de meubles ou objets normalement destinés à la déchetterie. Agir’Recycl fonctionne sur le principe reconnu des 3 R : Réduction, Réutilisation, Recyclage. Ils lui permettent d’agir à trois niveaux : environnemental, social et économique !
Agir’Recycl diminue les volumes de déchets à traiter tout en travaillant sur leur valorisation. Elle propose dans le cadre de cette activité des contrats de travail à des personnes en difficultés sociales et professionnelles, avec un encadrement technique et un accompagnement social adapté. Elle crée de l’activité, des emplois, des nouveaux métiers, de nouveaux services de proximité, en mettant à disposition, à prix réduits, des objets reconditionnés liés à la vie quotidienne (vaisselles, meubles, jouets, décoration, accessoires etc.).
Agir’Recycl développe également un laboratoire d’idées innovantes pour dépasser le cadre de la simple valorisation des déchets. Dans une démarche d’up cycling, elle crée ainsi à partir d’objets du passé, de nouveaux matériaux et produits, de qualité ou d’utilité supérieure, et au design d’aujourd’hui.
Agir’Recycl s’inscrit ainsi dans une démarche globale de développement durable et d’éco-citoyenneté. Elle répond, à son échelle, au défi environnemental et social posé à nos économies encore fondées sur la production et la croissance.
En savoir plus : C’est l’association intermédiaire Agir En Bray, implantée en Pays de Bray depuis 1987, qui a créé la recyclerie Agir’Recycl. Cette dernière a pris la forme d’un atelier et chantier d’insertion.
Recycler du marc de café pour y faire pousser des champignons ? C’est l’idée de la Boîte à Champignons. Cette entreprise solidaire a choisi de s’appuyer sur Ateliers sans Frontières, un acteur de l’insertion francilien, pour que ce projet qui sert l’environnement et l’économie circulaire serve aussi l’emploi !
Concrètement ? Tous les mois la Boîte à Champignons livre à Bonneuil sur Marne (94) chez Ateliers sans Frontières quelques 20 tonnes de marc de café collecté dans les cafés et distributeurs franciliens. Ce déchet est recyclé par les salarié-e-s en parcours d’Ateliers sans Frontières pour en faire une ressource. Amendé en sciure de bois et mycélium de pleurotes, il constituera, quelques semaines plus tard, un substrat idéal pour champignons. Reconditionné sous formes de sacs ou boites à champignons, il permet ainsi à tous-tes de s’adonner à la culture de champignons, y compris en milieu urbain… Une fois la récolte faite, le terreau naturel et non traité peut être réutilisé dans un jardin potager ou servir d’engrais agricole.
La Boîte à champignons, avec l’appui d’Ateliers Sans Frontières, joue ainsi la carte de l’économie circulaire, clé de voute du développement durable, introduit une forme originale d’agriculture en ville, une base pour restaurer un peu d’autonomie alimentaire, et lutte contre l’exclusion sociale en permettant à des personnes éloignées de l’emploi de reprendre contact avec le travail.
Une démarche globale en somme !..
En savoir plus sur Ateliers sans Frontières : cet atelier et chantier d’insertion accueille en permanence une centaine de personnes en difficulté sur le marché du travail. Outre la culture de champignons sur marc de café, cet atelier a développé deux autres activités qui servent de supports à des parcours d’insertion vers l’emploi adaptés aux personnes : le recyclage du matériel informatique (environ 20 000 ordinateurs par an évitent la casse) et la logistique assurée pour des acteurs du commerce équitable tels que Veja ou Herbe Rouge… Ateliers sans Frontières est membre du Groupe Ares.
Interm’Aide Emploi a décidé de lutter, à son échelle, contre le déclin qui menace les populations d’abeilles et la pollinisation, garante de la biodiversité. Un enjeu environnemental majeur pour la planète ! L’entreprise propose donc l’installation de ruchers en milieu urbain. Des mairies, écoles, entreprises ont répondu positivement à cette drôle de proposition ! Ainsi à Rouen, quelques milliers d’abeilles butinent désormais dans le port, sur les toits de l’Hôtel de région ou encore dans la cour du collège Georges Braque ! Interm’Aide Emploi qui a installé 20 ruchers en 2014 en a doublé le nombre chaque année depuis…
Cerise sur le gâteau : avec ses ruchers, Interm’Aide créé de l’emploi dans un quartier urbain sensible de Rouen où le chômage atteint pourtant 40 % des actifs ! Les emplois reposent sur une grande variété d’activités : au-delà de la production et de la vente des produits de la ruche, Interm’Aide Emploi développe des actions d’éducation populaire autour de l’élevage et de ses enjeux. En fabriquant elle-même ses ruchers, l’entreprise peut même former des personnes du quartier aux métiers du bois et à l’installation.
En savoir plus : Interm’aide Emploi est une structure d’insertion par l’activité économique installée sur les hauts de Rouen depuis 1987.
Vous aussi vous souhaitez participer à la pollinisation et faire de votre ville un lieu apicole ? Rendez-vous sur happyculturecitadine.fr !
Dans le département du Nord, la Ferme des Hauts de Lorette se mobilise pour l’emploi depuis plus de 20 ans. Son pari pour l’avenir ? Une action à la fois sociale et environnementale, puisqu’elle propose des postes spécialisés dans le réemploi du bois à des personnes éloignées du marché du travail. 6 salarié-e-s en parcours travaillent actuellement sur ces activités, dont 4 femmes. Car l’association, par ailleurs, travaille à améliorer la représentation des femmes dans ces métiers, sur lesquels elles sont encore rarement positionnées. Au quotidien, les salarié-e-s récupèrent les déchets de bois « propres » auprès de l’industrie du bois, des chantiers de travaux publics, des chantiers de démolition du bâtiment… pour leur donner une seconde vie. Actuellement, l’association récupère environ 600kg de bois de palettes et 900kg de bois de tourets par mois, auxquels s’ajoutent 200kg de bois flotté par an. Une fois collectés et triés, ils sont valorisés comme matière première pour la création d’objets de décoration ou d’ameublement écologique, intérieur et extérieur. Ces objets sont ensuite mis en vente à petits prix, pour rendre le design accessible à toutes et à tous. Dans ce processus, rien ne se perd puisque les plus petits déchets, inutilisables dans la conception d’objets, sont réutilisés pour développer d’autres produits, tels que des filets allume-feu (environ 20 sacs de 30L par mois). La Ferme des Hauts de Lorette contribue ainsi à réduire les déchets en stimulant l’économie circulaire.
En savoir plus : La Ferme des Hauts de Lorette est un atelier et chantier d’insertion, installé à Condé-sur-l’Escaut (59). Outre le réemploi du bois, l’association a mis en place une brigade verte destinée à maintenir et valoriser le patrimoine naturel. Elle propose des initiations aux métiers de la restauration de petits patrimoines ruraux bâtis et des travaux de second-œuvre, ainsi qu’un service d’accompagnement social des bénéficiaires du RSA. Elle gère également une épicerie sociale : « Bouticondé ».
6 000 000 de Français-e-s sont aujourd’hui sans voiture alors même que, notamment à la campagne, le véhicule est souvent nécessaire pour accéder au travail… ou tout simplement à son entourage social.
Solidarauto, situé à Echirolles près de Grenoble, entend changer les choses en proposant un système gagnant à tous points de vue !
Concrètement, Solidarauto invite des entreprises et des particulier-e-s à lui faire don des voitures qu’elles-ils n’utilisent plus. Le garage les remet en état et les propose à des tarifs imbattables à des personnes aux revenus modestes. Les particulier-e-s et les entreprises qui jouent le jeu bénéficient d’une réduction d’impôts (Solidarauto étant reconnue d’intérêt général).
Solidarauto propose aussi des services d’entretien et réparation des voitures des adhérents. Là encore le garage parvient à les proposer à bas prix à certain-e-s (quotient familial inférieur à 750€), tandis que des sympathisant-e-s de ce garage malin l’utilisent aux tarifs du marché.
Au final, tout le monde y gagne : Solidarauto a embauché 6 salarié-e-s dans son garage, ainsi que des jeunes en CAE. Les personnes les plus précaires retrouvent ainsi autonomie et mobilité. Et l’environnement est préservé par ce modèle économique circulaire qui privilégie la récupération et le recyclage à la production !
Depuis 2013, année de son ouverture, le garage solidaire a reçu en don et revendu environ 100 voitures par an et a accueilli chaque année environ 1200 bénéficiaires. Solidarauto roule si bien qu’un réseau national de garages solidaires est en cours de constitution sous la marque Solidarauto…
A seulement 7 kms de Paris, la ferme de la Butte Pinson développe sur un site de 3 hectares, au sein du Parc Régional de la Butte aux Pinsons, des activités de sensibilisation à l’environnement, d’animation du territoire et de réinsertion.
Côté sensibilisation à l’environnement, la ferme organise des visites et ateliers thématiques en lien avec la nature (200 enfants et publics d’IME qui viennent chaque jour à la ferme), elle récupère également les invendus de la grande distribution, les trie, les réutilise et donne en libre-service aux habitants du quartier…20 tonnes sont récupérées chaque année ; elle offre au public la possibilité d’aller admirer ovins et bovins sur les 15 hectares de parcelles en écopâturage disséminées alentours. Côté animation, la ferme organise des guinguettes et journées portes ouvertes les week-ends durant les beaux jours (environ 6 000 personnes accueillies dans ce cadre chaque année) ; elle propose de la restauration solidaire et écoresponsable à moindre coût durant ses événements et organise par ailleurs des fermes mobiles, en venant installer un échantillon des animaux de la ferme dans des zones urbaines au profit de collectivités. Côté réinsertion enfin, la ferme est habilitée par le Ministère de la Justice et subventionnée par les FIPD du 93 et du 95 et le Fond Social Européen pour l’accueil de quelques 200 personnes sous main de justice chaque année, dans le cadre de réparation pénale (aménagements de peine ou Travaux d’Intérêt Général) ; chaque fois que possible, l’expérience est prolongée au travers de l’accueil des personnes en Service Civique pour une durée de 8 mois, en partenariat avec la Ligue de l’enseignement. La ferme coordonne et accueille également des Chantiers d’Insertion subventionnés par la Région Ile de France, en partenariat avec l’association La Licorne, qui l’a incubée à ses débuts.
En créant des dynamiques collectives et citoyennes, impliquant des acteurs aussi divers que le secteur associatif, le secteur privé, les institutions publiques, le voisinage, la jeunesse… la ferme parvient à créer des liens entre l’urbain et le périurbain et à réhabiliter un site péri urbain anciennement désaffecté. La ferme peut aujourd’hui se targuer de mener à bien des missions à la fois éducatives, environnementales… et de territoire !
A découvrir bientôt : d’ici mi-2016, les Fermiers de la Francilienne inaugurera l’ouverture, en partenariat avec l’Université Paris 13, d’une seconde ferme de 4 hectares à Villetaneuse, la Ferme des Alternatives. Ancien verger en friche jouxtant l’université, ce site est dédié à devenir un laboratoire d’expérimentation d’écosystèmes à visée pédagogique (développement d’unités d’aquaponie et de méthanisation, exploitation de zones maraichères, revalorisation d’un ru attenant, audit et valorisation de la biodiversité, construction d’un village d’animaux, création d’une activité de restauration populaire…). La future fréquentation du site est estimée à 30 000 personnes par an.
En savoir plus :
Les Fermes de Figeac, une coopérative agricole créée il y a 30 ans dans le Lot, mise pleinement sur les ressources naturelles et humaines de son territoire. 650 exploitations et 1000 personnes sont impliquées dans la coopérative, qui foisonne de projets pour intégrer l’agriculture à son environnement et diversifier les revenus des agriculteurs-trices. Parmi les champs investis : la valorisation énergétique du territoire !
Depuis 2009, les Fermes de Figeac accompagnent les agriculteurs-trices dans l’installation de toitures solaires. Aujourd’hui, ce sont 150 éleveurs-euses engagé-e-s, près de 350 bâtiments couverts sur 80 000m² et plus de 10 millions de kWh produits par an, soit la consommation électrique annuelle de 2800 foyers !
Fortes de ce succès, les Fermes de Figeac se sont aussi lancées dans la production d’énergie éolienne. Un projet de parc éolien existait sur le territoire, porté par l’entreprise Valorem. Pour démultiplier le potentiel du projet, rien de mieux que l’énergie humaine ! La coopérative a ainsi proposé au développeur d’intégrer une part de financement local. 40% du parc est désormais financé par des acteurs-trices locaux-les, collectivités, agriculteurs-trices ou « simple » citoyen-nes.
Les Fermes de Figeac promeuvent aussi la filière bois locale. Constatant que de nombreux-ses agriculteurs-trices possèdent des parcelles de bois difficiles à exploiter car souvent situées en terrain pentus, la coopérative a créé une plateforme de stockage et un service de déchiquetage pour valoriser le bois local. Elle a créé la SCIC BEL (Bois Énergie Locale) pour structurer la filière et diffuser l’énergie bois auprès des particuliers et collectivités.
Les dernières graines semées concernent la méthanisation, autrement dit l’utilisation de l’énergie produite par les effluents d’élevage. Un petit collectif d’agriculteurs-trices laboure déjà le sujet !
En savoir plus : Avec 150 salarié-e-s, 650 adhérents et 17 millions d’euros de chiffre d’affaires, les Fermes de Figeac font partie des 30 premières entreprises du Lot. Avec 4 autres structures du territoire, la coopérative a créé un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE) : Figeacteurs - La Fabrique. Une soixantaine d’entreprises sont aujourd’hui impliquées dans le pôle.
Dans un territoire, l’Ain, où l’industrie plastique était et reste encore très présente, la problématique du recyclage des déchets plastiques est prégnante. Pour éviter à ces déchets de faire le tour du monde en vue de leur reconditionnement (à l’heure actuelle certains d’entre eux passent par la Chine et l’Allemagne avant de revenir en France), 4 entreprises de l’industrie du recyclage, BROPLAST, NIGRA, GAVAND (Ain), INDCO (Isère), une structure de l’IAE (insertion par l’activité économique) installée à Oyonnax, Recycl’AIRE, et un organisme de recherche, le CTIPC (Centre Technologique Industriel de la Plasturgie et des Composites) ont décidé de coopérer. Leur objectif est ambitieux : il s’agit d’inventer une nouvelle économie circulaire au bilan carbone allégé ! Leur recette : le démantèlement des pièces plastiques complexes et un tri manuel particulièrement fin des déchets plastiques permettant de produire une nouvelle matière plastique recyclée de très belle qualité. Ce tri fin de matières plastiques en mélange n’a jamais pu être mécanisé par les acteurs du recyclage de plastiques, faute de précision suffisante des machines. Qu’à cela ne tienne. Dans le cadre d’une entreprise qu’elles constituent ensemble (sous forme de SAS), TRIVEO, les 6 acteurs relocalisent le démantèlement et le tri manuel et le confient à des salarié-e-s en parcours qu’ils requalifient sur les métiers de la reconnaissance des matières plastiques. Ce sont plus de 40 tonnes par mois de matière brute en provenance de la Région Auvergne Rhône-Alpes et de la France entière qui sont triées chaque mois et presque 30 tonnes par mois de matière plastique recyclée, “propre”, qui sont récupérées par 15 salarié-e-s en parcours d’insertion sur Oyonnax. Aujourd’hui, cette matière propre est en cours de caractérisation afin de stabiliser sa composition et de garantir formellement aux transformateurs, sa réutilisation.
En savoir plus sur Recycl’AIRE : c’est une association qui porte 4 ateliers et chantiers d’insertion. Elle-même appartient à Groupe Solid’Aire, un groupe économique solidaire.
Dans le Nord, ESPOIR AVENIR a développé une activité locale autour de l’entretien des espaces verts. Elle assure par exemple le nettoyage des berges de rivières comme l’Escaut, pour le compte des Voies Navigables Fluviales (VNF). Sur ce chantier, ESPOIR AVENIR vient de remplacer son parc de machines à combustibles fossiles, très émetteur de CO2, par un acteur autrement plus respectueux de l’environnement : la chèvre poitevine ! Désormais, une trentaine de celles-ci participent quotidiennement au débroussaillage des chemins de randonnée. Le choix n’est pas anodin car ces herbivores sont également très efficaces pour lutter contre l’invasion de la renouée du Japon, une plante destructrice de la faune et de la flore locales. ESPOIR AVENIR, à l’aide de ses chèvres convertit de plus en plus de clients. La Direction interdépartementale des routes vient de faire appel à elle pour nettoyer les abords des autoroutes dans l’arrondissement de Valenciennes. D’autres entreprises et collectivités (Mairies, Communauté d’Agglomération, entreprises locales) réclament désormais les chèvres d’ESPOIR AVENIR pour de l’éco-pâturage…
Le retour à cette pratique traditionnelle présente, outre un intérêt environnemental évident, un intérêt social. ESPOIR AVENIR salarie des personnes en grande difficulté sur le marché du travail et pour celles-ci, l’opération permet d’acquérir un savoir-faire spécifique dans les métiers verts.
En savoir plus : ESPOIR AVENIR a été créé en 1990, à Escautpont. L’association accueille ses salarié-e-s dans le cadre de plusieurs chantiers d’insertion dans les secteurs Bâtiment (rénovation) et Espaces verts (entretien des espaces verts, des domaines forestiers et routiers, ramassage des déchets pour le compte de différentes communes). L’activité générée par “Les biquettes de l’Espoir” permet à 14 salarié-e-s, en parcours, de travailler.
En Nord-Pas de Calais-Picardie, AGIIE mise à fond sur le recyclage et l’économie circulaire. Cet atelier et chantier d’insertion, membre du groupe économique solidaire GESSA, gère une Ressourcerie spécialisée dans la collecte, le traitement et le réemploi des déchets des collectivités et entreprises de son territoire. Elle récupère notamment les déchets d’une intercommunalité représentant 50% des habitant-e-s et les DIB (déchets industriels banals) de 80 petites entreprises et commerces. Elle gère également deux services de collecte, pour les déchets verts et les encombrants, en relation avec deux autres structures du territoire.
Expert en ce domaine, l’atelier optimise toutes les étapes du processus. Les collectes s’organisent par téléphone, pour réduire les temps de transport et s’adapter aux besoins de chacun-e. Pour la phase de recyclage et de transformation, AGIIE s’est rapproché de la Fédération Envie et d’autres acteurs spécialisés dans le recyclage (le relais, Gebetex, …), Des accords ont déjà été signés pour le papier, le carton, certains plastiques, les métaux, le mobilier et les déchets électriques et électroniques. L’atelier est actuellement en train de se positionner sur de nouveaux créneaux, tels que le verre ou le PVC. Au bout du circuit, un commerce de proximité permet de vendre les objets issus du réemploi (32000 objets vendus en 2015) et d’en fabriquer de nouveaux, à partir des matériaux collectés.
L’ensemble du groupe GESSA joue aujourd’hui le jeu puisqu’il remet ses déchets dans le circuit de recyclage d’AGIIE. Cette action fait partie d’une stratégie globale de développement durable, le GESSA intégrant des objectifs environnementaux concrets dans toutes ses activités (sur les produits phytosanitaires, les produits d’entretien, les véhicules, les projets qu’elle développe, …).
En savoir plus sur le GESSA : En plus d’AGIIE, le GESSA est composé de trois autres entités : une entreprise d’insertion, une association de transport et une SAS de services à la personne. Les 4 structures emplois 196 salarié-e-s, dont 111 en parcours d’insertion, et cumulent 4 850 000 euros de ressources financières en 2016, dont 2 850 000 de prestations de services. Le GESSA développe actuellement des projets autour de la réalisation de produits biologiques issus de ces activités maraichères ainsi qu’un projet global autour d’un gite existant (relais éco vélo géré depuis 8 ans par AGIIE).
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